Je suis tombée en 2014 sur une photo de Camille Leblanc Bazinet, et j’ai ressenti une espèce de choc car c’était encore rare à cette époque de voir des femmes comme elle. Mais qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire comme sport ? J’ai ensuite regardé les CrossFit games, qu’elle avait gagnés cette année-là, et tout suite j’ai été emballée : par l’intensité, la variété et aussi l’égalité entre les athlètes des deux sexes.

J’ai commencé le CrossFit en 2015 à CrossFit Louvre, avec les ring rows, les pompes sur les genoux et les squats sur med ball qui sont le lot des débutants – surtout après des années d’études et de recherche passées dans l’obscurité des bibliothèques. C’est devenu une pratique quotidienne pour moi depuis plus de cinq ans maintenant, car comme le dit Nietzsche « Il y a plus de sagesse dans ton corps que dans la philosophie la plus profonde.» La patience et le travail sur le temps long paient car j’ai réussi il y a quelques jours mon premier muscle up !

Au-delà du sport lui-même, c’est aussi la communauté et son goût de l’effort caractéristique qui nous retient et nous motive, comme l’a prouvé la période difficile du confinement où nous nous sommes retrouvés, avec des membres de la box qui sont devenus des amis chers, à courir dans Paris sous la neige, à s’entraîner entre deux réunions sur les barres glissantes du Luxembourg, où à s’amuser avec nos dumbbells dans des visios interminables…

J’ai commencé cette année le judo/jujitsu, dans l’idée de compléter le haut de la fameuse pyramide. Et même si je suis une complète débutante je me rends bien compte que je peux utiliser facilement la coordination et la force que j’ai acquise au CrossFit, et même une capacité accrue de mon cerveau à donner des ordres à mon corps. Pour résumer, le CrossFit : une méthode efficace, une discipline personnelle, et une façon de mieux se connaître.